Les risques qui menacent l’entreprise se diversifient et s’accroissent chaque jour. Parmi les risques les plus connus, c’est le rappel produit. En fait, aucune entreprise n’est à l’abri d’un rappel produit ! Ni celles de petites tailles ni celles d’ordre multinationales !
En dépit de la qualité délivrée et des efforts qui tendent à perfectionner au maximum un produit, les rappels produits dans le monde entier continuent à persister dans nos vies quotidiennes d’une manière brusque et involontaire.
De ce fait, il parait crucial de comprendre, en premier temps, le contexte d’un rappel produit pour clarifier son apparence brusque et d’examiner son déroulement pour éliminer toute ambiguïté.
Un rappel produit : est le processus d’organisation du retour, remplacement ou réparation d’un produit qui était mis en question par suite d’un défaut de qualité, de fabrication, technique, ou un défaut affectant la sécurité et ou la santé des consommateurs.
Avant de creuser d’avance dans le sujet, beaucoup d’entre nous confondent le rappel produit avec le retrait produit. Il faut préciser, tout d’abord, qu’il y a une légère différence entre un rappel produit et un retrait.
Après la mise en évidence de la défaillance de certaines pièces ou la non-conformité de nomes de santé ou de sécurité d’un produit, le rappel ou le retrait produit interviennent au cycle de vie d’un bien dans des moments bien précis :
Les entreprises ont tendance d’affecter une grande importance à la pré-étude et au pré-test des produits afin de garantir qu’ils sont « zéro défaut » sur le marché. Mais l’évolution de la qualité concurrentielle ainsi que les attentes des consommateurs mettent beaucoup de produits en question que ce soit à cause d’un problème réel (défaut technique, danger…) ou d’un problème stratégique (qualité inférieure par rapport au concurrent et ou par rapport aux attentes des clients) .
Pour faire face à ce risque brusque, il faut se doter au minimum d’une connaissance basique du déroulement d’un rappel produit réussi.
En effet, qui dit rappel dit campagne de rappel produit. Le mot « campagne » désigne un ensemble d’opérations effectuées plus précisément un processus.
Avant de partir dans la description du processus, gardons en tête ces deux aspects qu’un rappel produit est :
Un rappel produit peut-être présenter sous 5 étapes :
Ce n’est pas vraiment une première étape mais c’est le point de de déclenchement. Que ce soit à cause de plaintes des clients, contrôle qualité par le fournisseur, inspection ou autres, la mise en évidence d’une anomalie dans un bien oblige l’entreprise à s’introduire dans un processus de rappel produit.
Premièrement, une enquête doit être lancée dans ce sens, afin de découvrir l’origine des défauts ou des plaintes en premier temps et prendre les mesures préventives et correctives en deuxième temps.
Deuxièmement, une fois que l’entreprise a fait preuve de l’obligation du rappel produit, l’équipe nominé à gérer le fait doit élaborer une stratégie de rappel produit qui inclut :
En élaborant la stratégie, l’entreprise définit les axes primaires, choisit le bon moment du lancement de la campagne du rappel produit et signale le fait à la structure légale responsable tel que DGCCRF en France.
Troisièmement, c’est le temps où l’entreprise doit avertir ses consommateurs ainsi que ses fournisseurs. L’alerte du rappel se porte sur deux niveaux
Cette cible peut être scindée à deux : d’une part, la cible connue; celle qu’on détient leur noms, adresses, téléphone et d’autre part, la cible inconnu ces utilisateurs qui sont de passage et on ne sait absolument rien sur eux.
Parce que cette cible est un peu vague, les entreprises ont tendance à préparer des affiches magasin, de communiquer sur le rappel lors des passages radio et d’envoyer des courriers postaux afin de toucher la cible connue ainsi que l’inconnue. Cette communication présente le produit : nom, marque, code à barre et décrit la solution offerte notamment remplacement, réparation, remboursement ou n’importe quelle solution.
En dernier lieu, l’entreprise organise le parcours opérationnel (la procédure de réparation, remboursement, remplacement …) du rappel produit en faisant appel à plusieurs équipes : logistique, maintenance, remise en conformité, réparation…
Le processus opérationnel se diffère selon le type de produit, de la solution proposée et de client. Par conséquent, des modes opératoires différentes s’appliquent entre les consommateurs finaux, les distributeurs et les partenaires.
Généralement, l’entreprise tend à avertir et retirer ses produits des rayons des distributeurs en premier temps afin de limiter la distribution du produit non-fiable.
Finalement , l’entreprise doit procéder à une évaluation du processus complet. En fait, L’entreprise responsable du bien défectueux doit réaliser le rappel en temps opportun et de façon efficace.
C’est pourquoi, un retour et du reporting doivent être mis place d’une manière récurrente pour garantir l’efficacité du procédé. Cette étape a pour objectif de s’assurer que les mesures de correction, de contrôle et de remise en conformité empêchent la répétition ou l’échec du processus.
L’évaluation de l’efficacité est une étape qui parait aussi évidente après un long processus demandant beaucoup de ressources, d’engagement et d’organisation mais demeure la pierre angulaire d’un rappel produit. Parce que la négligence de cette étape peut faire tomber l’entreprise dans des problèmes beaucoup pires, un rappel produit peut être considéré parmi les processus managériaux les plus coûteux.
Effectivement, la communication basée sur les passages radio et l’envoi des courriers et d’autres procédés peuvent être très coûteuses. Saviez-vous qu’un rappel produit chez l’entreprise SPANGHERO a coûté 500 000 euros ? Les dépenses comportent les charges des produits rappelés, les coûts liés à la gestion de crise ainsi que les pertes d’exploitation. Par ailleurs, ce ne sont pas les seules frais liés à un rappel produit, les dépenses liés à la logistique peuvent être incroyablement énormes.
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En fait, Les pertes financières ne représentent pas le seul capital mis en risque. Également, le capital « marque » englobe la satisfaction client, l’image de marque et la confiance partenaire met l’entreprise lors d’un rappel produit en position de faiblesse.
En conclusion, on s’invite à discuter une question importante « un rappel s’agit -il d’une vraie menace ou d’une opportunité ? » qui fera l’objet de notre article suivant.